Dans un contexte où les préoccupations environnementales réorientent les choix des consommateurs et des entreprises, le secteur de la fabrication d’emballages en papier connaît un regain d’intérêt significatif. Le code NAF 17.21C représente cette activité industrielle en pleine mutation, à l’intersection des enjeux de protection des produits, de logistique et de développement durable. Cette classification spécifique couvre un secteur stratégique de l’économie française, dont la croissance s’est accentuée avec la montée en puissance du e-commerce et la recherche d’alternatives aux emballages plastiques. Plongeons dans les particularités de cette nomenclature qui désigne une industrie à la fois traditionnelle et en pleine réinvention.
Panorama économique du secteur
La fabrication d’emballages en papier constitue un maillon essentiel de la chaîne de valeur industrielle française. Ce secteur représente un chiffre d’affaires annuel dépassant les 4 milliards d’euros et emploie plus de 15 000 personnes en France. L’industrie des emballages en papier joue un rôle crucial dans l’économie circulaire, avec un taux de recyclage parmi les plus élevés des matériaux d’emballage (supérieur à 85% en 2023).
La fabrication d’emballages papier a connu une croissance moyenne de 2,8% par an sur les cinq dernières années, stimulée par l’explosion du commerce en ligne et la demande croissante d’alternatives écologiques aux emballages plastiques. Cette tendance s’est encore accentuée depuis la mise en place de réglementations visant à réduire l’usage des plastiques à usage unique.
Position stratégique dans l’économie circulaire
Les entreprises classées sous le code NAF 17.21C se trouvent au carrefour d’une transformation majeure de notre économie. Le secteur est considéré comme un exemple de réussite dans la transition vers une économie plus circulaire, grâce notamment à:
- L’utilisation croissante de papiers recyclés comme matière première
- L’optimisation des processus de production pour réduire l’empreinte carbone
- L’innovation constante pour améliorer les propriétés techniques des emballages
- L’adaptation aux nouvelles exigences logistiques du e-commerce
Cette industrie est particulièrement dynamique en terme d’innovations, avec un taux de dépôt de brevets en hausse de 12% sur les trois dernières années, principalement autour des technologies d’emballages intelligents et des alternatives aux traitements chimiques traditionnels.
Définition et classification
Le code NAF 17.21C, dans la nomenclature d’activités française établie par l’INSEE, désigne spécifiquement la fabrication d’emballages en papier. Cette activité se distingue des autres segments de l’industrie papetière par sa spécialisation dans la transformation du papier en produits d’emballage finis, et non dans la production de papier lui-même.
Cette classification s’inscrit dans une hiérarchie structurée comme suit:
- Section C : Industries manufacturières
- Division 17 : Industrie du papier et du carton
- Groupe 17.2 : Fabrication d’articles en papier ou en carton
- Classe 17.21 : Fabrication de papier et carton ondulés et d’emballages en papier ou en carton
- Sous-classe 17.21C : Fabrication d’emballages en papier
Cette nomenclature permet de distinguer précisément ce secteur qui se concentre sur la création d’emballages exclusivement en papier, par opposition à ceux en carton (17.21A et 17.21B) ou aux autres articles papier-carton (17.22Z, 17.23Z, etc.).
Particularités de cette classification
La spécificité du code 17.21C réside dans sa focalisation sur les emballages en papier non ondulé. Cette distinction est importante car les propriétés techniques, les processus de fabrication et les marchés cibles diffèrent significativement des emballages en carton ondulé. Les entreprises relevant de cette classification se spécialisent généralement dans des emballages flexibles, des solutions d’emballage spécifiques ou des produits nécessitant des propriétés particulières (barrière à l’humidité, résistance aux graisses, etc.).
Il est également à noter que cette classification exclut les activités d’impression sur les emballages lorsque celles-ci constituent l’activité principale, qui relèvent alors des codes de l’imprimerie (18.12Z par exemple).
Activités principales et secondaires
Production d’emballages souples en papier
Les entreprises classées sous le code 17.21C fabriquent principalement des emballages souples à base de papier, incluant :
- Sacs en papier de différentes grammes et résistances
- Sachets pour produits alimentaires ou non-alimentaires
- Pochettes et enveloppes spéciales
- Papiers d’emballage traités (sulfurisés, paraffinés, siliconés)
- Films papier pour conditionnement automatique
La production comprend généralement plusieurs étapes techniques complexes comme le calandrage, le couchage, le gaufrage ou le contrecollage, qui confèrent aux emballages leurs propriétés spécifiques adaptées aux besoins de protection des produits.
Traitements spécifiques du papier d’emballage
Un aspect distinctif de cette industrie concerne les traitements particuliers appliqués au papier pour répondre à des exigences fonctionnelles :
- Traitements antimicrobiens pour les emballages alimentaires
- Applications de résines naturelles ou synthétiques pour l’imperméabilisation
- Traitements ignifuges pour certaines applications spécifiques
- Finitions antistatiques pour les emballages de composants électroniques
- Développement de barrières aux graisses sans composés perfluorés
Ces traitements représentent souvent la valeur ajoutée principale des entreprises du secteur et constituent un domaine d’innovation majeur, notamment dans la recherche d’alternatives biosourcées aux traitements chimiques traditionnels.
Applications sectorielles spécifiques
Les fabricants d’emballages en papier se positionnent sur différents marchés aux exigences distinctes :
| Secteur | Types d’emballages | Propriétés requises |
|---|---|---|
| Agroalimentaire | Sachets, sacs kraft, papiers d’emballage | Conformité alimentaire, barrière aux graisses |
| Industrie pharmaceutique | Sachets stériles, papiers médicaux | Stérilisabilité, traçabilité |
| Retail et e-commerce | Sacs boutique, papiers de calage, enveloppes | Résistance, imprimabilité |
| Luxe et cosmétique | Papiers de soie, emballages premium | Esthétique, toucher spécifique |
Tendances et évolutions du marché
Le secteur de la fabrication d’emballages en papier connaît actuellement une période de transformation profonde, marquée par plusieurs tendances de fond qui redéfinissent les stratégies des acteurs du marché.
L’éco-conception au cœur de l’innovation
La transition écologique constitue le principal moteur d’innovation dans l’industrie avec plusieurs axes de développement :
- Réduction du grammage des papiers tout en maintenant les propriétés mécaniques
- Développement de traitements barrières d’origine biosourcée
- Optimisation des formats pour limiter les chutes et déchets
- Utilisation croissante de fibres recyclées ou alternatives (chanvre, miscanthus)
- Conception facilitant le recyclage en fin de vie
Selon les données de l’ADEME, 78% des entreprises du secteur ont intégré des démarches d’éco-conception, avec un objectif moyen de réduction de l’empreinte carbone de 30% d’ici 2030.
Le saviez-vous ?
Un emballage en papier moderne peut nécessiter jusqu’à 70% moins de matière première qu’il y a 20 ans pour assurer les mêmes fonctions protectrices, grâce aux avancées techniques dans la résistance des fibres et les procédés de fabrication optimisés.
Digitalisation et emballages connectés
L’intégration de technologies numériques transforme également le secteur :
- Développement d’emballages papier intégrant des QR codes pour l’information produit
- Systèmes de traçabilité par impression de codes uniques
- Incorporation de puces NFC compatibles avec le recyclage papier
- Réalité augmentée associée aux emballages marketing
Cette digitalisation répond à une demande croissante de transparence de la part des consommateurs concernant l’origine, la composition et le cycle de vie des produits. Elle représente également une opportunité pour les marques de créer de nouvelles interactions avec leurs clients.
Adaptation au commerce électronique
L’explosion du e-commerce a radicalement modifié les exigences en matière d’emballages en papier :
- Développement de solutions mono-matériaux 100% papier pour remplacer les plastiques
- Systèmes d’emballages adaptés aux contraintes logistiques spécifiques
- Solutions d’emballage à montage rapide pour les préparateurs de commandes
- Innovations en matière de calage papier pour remplacer les solutions plastiques
Cette tendance a été particulièrement accentuée depuis la crise sanitaire de 2020, avec une augmentation de 45% de la demande d’emballages e-commerce en papier entre 2019 et 2023.
Environnement réglementaire
Le secteur de la fabrication d’emballages en papier est encadré par un ensemble de réglementations spécifiques qui structurent fortement l’activité et orientent les stratégies d’innovation des entreprises.
Réglementations environnementales spécifiques
Les fabricants d’emballages en papier sont particulièrement concernés par :
- La Directive européenne sur les emballages et déchets d’emballages (94/62/CE et ses amendements), qui fixe des objectifs de recyclabilité et de valorisation
- La loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) de 2020, qui impose des obligations croissantes de recyclabilité et interdit certains usages
- Le décret 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage) qui fixe des objectifs chiffrés de réduction des emballages à horizon 2025
- La Responsabilité Élargie du Producteur (REP), avec l’éco-organisme CITEO qui gère la fin de vie des emballages papier
Ces réglementations imposent notamment des taux minimums de recyclabilité et de contenu recyclé, ainsi que l’élimination progressive de certains composés chimiques dans les traitements (PFAS, certains phtalates, etc.).
Normes techniques et certifications
Les fabricants d’emballages en papier doivent généralement se conformer à plusieurs normes techniques :
- ISO 9001 pour les systèmes de gestion de la qualité
- ISO 14001 pour le management environnemental
- ISO 22000 et BRC Packaging pour les emballages à contact alimentaire
- FSC et PEFC pour garantir l’origine durable des fibres de bois
- Norme EN 13432 pour la compostabilité des emballages
À ces certifications générales s’ajoutent des exigences sectorielles spécifiques, notamment pour les emballages pharmaceutiques (BPF – Bonnes Pratiques de Fabrication) ou alimentaires (règlement CE 1935/2004 sur les matériaux au contact des denrées alimentaires).
Obligations de déclaration et traçabilité
Les entreprises du secteur sont également soumises à :
- La déclaration annuelle à CITEO des tonnages mis sur le marché
- Le respect du règlement REACH pour les substances chimiques utilisées dans les traitements
- L’obligation d’information sur la composition et la recyclabilité des emballages
- La mise en place de systèmes de traçabilité selon le règlement UE 2018/1213 pour les emballages alimentaires
Ces obligations réglementaires, bien que contraignantes, constituent également un moteur d’innovation important pour le secteur, en orientant les recherches vers des solutions plus durables et circulaires.
Codes NAF connexes et différences
La fabrication d’emballages en papier (17.21C) s’inscrit dans un écosystème industriel plus large, avec plusieurs codes NAF connexes qui représentent des activités complémentaires ou concurrentes.
Périmètre et frontières avec les activités apparentées
| Code NAF | Intitulé | Relation avec 17.21C |
|---|---|---|
| 17.21A | Fabrication de carton ondulé | Fournit les matériaux de base pour certains emballages composites papier-carton |
| 17.21B | Fabrication de cartonnages | Activité souvent complémentaire, avec des entreprises proposant les deux types d’emballages |
| 17.12Z | Fabrication de papier et de carton | Fournisseur de matières premières pour les fabricants d’emballages |
| 22.22Z | Fabrication d’emballages en matières plastiques | Concurrent direct, mais certains fabricants développent des solutions hybrides papier-plastique |
| 18.12Z | Autre imprimerie (labeur) | Assure souvent l’impression sur les emballages en papier |
La distinction entre ces différents codes n’est pas toujours évidente dans la pratique. De nombreuses entreprises intègrent verticalement plusieurs activités, depuis la fabrication du papier jusqu’à l’impression et la transformation.
Points de convergence et tendances d’intégration
On observe plusieurs phénomènes d’intégration et de convergence dans le secteur :
- Des groupes papetiers (17.12Z) qui développent des divisions d’emballages en papier
- Des fabricants historiques d’emballages plastiques (22.22Z) qui diversifient leur offre vers le papier
- Des spécialistes de l’emballage en papier qui intègrent des capacités d’impression (18.12Z)
- Des entreprises proposant des solutions complètes multi-matériaux couvrant plusieurs codes NAF
Cette tendance à l’intégration répond à une demande croissante des donneurs d’ordre pour des solutions d’emballage complètes, optimisées et fournies par un interlocuteur unique.
Métiers et compétences spécifiques
Contrairement à d’autres secteurs de l’industrie papetière, la fabrication d’emballages en papier requiert des compétences spécifiques :
- Ingénierie papetière spécialisée dans les propriétés mécaniques et barrières
- Expertise en transformation (pliage, découpe, contrecollage)
- Connaissance des contraintes logistiques des différentes filières utilisatrices
- Maîtrise des encres et adhésifs compatibles avec le contact alimentaire
- Compétences en éco-conception spécifiques aux emballages papier
Ces spécificités métier expliquent pourquoi le code NAF 17.21C constitue une catégorie distincte, malgré les apparentes similitudes avec d’autres activités de transformation du papier-carton.
Stratégies de prospection B2B
La prospection B2B dans le secteur de la fabrication d’emballages en papier présente des caractéristiques particulières qui nécessitent une approche adaptée pour identifier et convertir efficacement les prospects.
Segmentation stratégique du marché
Une segmentation efficace des entreprises du code NAF 17.21C peut s’appuyer sur plusieurs critères déterminants :
- Taille et capacité de production : PME spécialisées vs grands groupes intégrés
- Spécialisation technique : emballages alimentaires, pharmaceutiques, e-commerce, luxe
- Position dans la chaîne de valeur : fabricants intégrés vs transformateurs spécialisés
- Niveau d’innovation : acteurs traditionnels vs innovateurs technologiques
- Certification et normes : niveau d’exigence et certifications spécifiques
Cette segmentation fine permet de personnaliser l’approche commerciale selon les enjeux spécifiques de chaque sous-segment, particulièrement dans un secteur où les besoins varient considérablement selon le positionnement de l’entreprise.
Répartition géographique et zones de concentration
La fabrication d’emballages en papier en France présente une distribution géographique particulière :
- Auvergne-Rhône-Alpes : principal bassin avec 24% des entreprises du secteur
- Grand Est : concentration historique liée à l’industrie papetière (18% des acteurs)
- Nouvelle-Aquitaine : pôle dynamique en développement (15% des entreprises)
- Île-de-France : présence de sièges sociaux et d’unités spécialisées dans les emballages à forte valeur ajoutée
Cette répartition géographique s’explique notamment par la proximité historique avec les ressources forestières, les industries utilisatrices et les axes logistiques. Elle constitue un élément important à prendre en compte dans l’organisation d’une stratégie de prospection territoriale.
Pour optimiser votre approche de prospection, les outils d’analyse de données comme Datapult.ai permettent d’identifier précisément les entreprises du secteur selon ces critères de segmentation et leur distribution géographique.
Cycles de décision et points d’entrée
La prospection efficace dans ce secteur nécessite de comprendre les spécificités des processus décisionnels :
- Les décisions d’achat d’équipements majeurs suivent généralement des cycles longs (12-18 mois)
- Les interlocuteurs clés varient selon la taille de l’entreprise : direction générale dans les PME, direction technique ou R&D dans les grands groupes
- Les périodes d’investissement sont souvent liées aux incitations fiscales de fin d’année ou aux subventions pour la transition écologique
- Les salons professionnels comme All4Pack, FachPack ou Drupa constituent des points d’entrée privilégiés
Exploiter les données pour votre prospection
Pour les entreprises cherchant à adresser le marché des fabricants d’emballages en papier, l’exploitation intelligente des données constitue un avantage concurrentiel déterminant. Une approche data-driven permet d’affiner considérablement la stratégie de prospection en identifiant avec précision les cibles les plus pertinentes.
L’analyse des données financières et structurelles des entreprises du code NAF 17.21C révèle plusieurs indicateurs particulièrement pertinents pour évaluer leur potentiel :
- L’évolution du chiffre d’affaires sur 3 ans, révélatrice de la dynamique de croissance
- Les investissements récents en équipements, généralement corrélés aux besoins futurs
- Le ratio export, qui témoigne de l’exposition internationale et des exigences techniques
- Les certifications obtenues, indicatrices du positionnement marché et des contraintes spécifiques
Ces indicateurs, combinés à une compréhension fine des spécificités du secteur, permettent de construire un ciblage commercial hautement qualifié. Par exemple, les fabricants d’emballages en papier ayant récemment investi dans des technologies de traitement barrière seront particulièrement réceptifs aux solutions d’optimisation des processus ou aux matières premières innovantes.
Pour des résultats optimaux, cette approche data-driven doit s’accompagner d’une stratégie de communication adaptée aux enjeux actuels du secteur : transition écologique, conformité réglementaire, optimisation des coûts énergétiques et différenciation par l’innovation.
Témoignage : L’approche data au service de l’innovation packaging
“Dans notre entreprise spécialisée dans les traitements barrière biosourcés pour emballages papier, nous avons complètement repensé notre stratégie commerciale grâce à l’analyse de données. En identifiant précisément les fabricants d’emballages alimentaires en papier ayant amorcé une transition écologique, nous avons pu concentrer nos efforts sur les prospects les plus réceptifs à notre innovation. Cette approche ciblée nous a permis de doubler notre taux de conversion et de réduire significativement notre cycle de vente.” – Marie Durand, Directrice commerciale d’une PME innovante du secteur
Ce témoignage illustre parfaitement comment l’exploitation intelligente des données sectorielles peut transformer l’approche commerciale dans un secteur en pleine mutation comme celui des emballages en papier.