Le code NAF 01.15Z désigne spécifiquement l’activité de culture du tabac en France. Cette classification, établie par l’INSEE, permet d’identifier précisément les exploitations agricoles spécialisées dans cette production particulière. La culture du tabac représente un segment agricole historique en France, bien que son importance ait considérablement diminué ces dernières décennies.
Cette fiche d’information complète vous présente tous les aspects essentiels liés à ce code NAF. Vous y trouverez des explications détaillées sur les activités concernées, le cadre réglementaire spécifique, ainsi que des statistiques sectorielles actualisées.
Nous aborderons également les spécificités techniques de cette culture, les obligations légales des producteurs, ainsi que les perspectives d’évolution du secteur. Ces données sectorielles constituent une ressource précieuse pour la prospection B2B ciblée auprès des acteurs de cette filière agricole particulière.
Présentation détaillée du code NAF 01.15Z
Le code NAF 01.15Z appartient à la section A (Agriculture, sylviculture et pêche) de la nomenclature d’activités française. Il fait plus précisément partie de la division 01 (Culture et production animale, chasse et services annexes) et du groupe 01.1 (Cultures non permanentes).
Concrètement, ce code désigne toutes les activités de culture du tabac, depuis la préparation des sols jusqu’à la récolte. Il couvre également les premières phases de traitement réalisées sur l’exploitation, comme le séchage initial des feuilles. Toutefois, la transformation industrielle du tabac relève d’autres codes NAF, notamment ceux du secteur manufacturier.
Historiquement, cette classification a connu quelques évolutions. Lors de la révision de la nomenclature en 2008, passant de la NAF rév. 1 à la NAF rév. 2, ce code a été maintenu mais avec une définition plus précise pour mieux distinguer les activités de culture de celles de transformation.
L’importance de cette classification pour les entreprises
Pour les exploitations agricoles spécialisées, l’attribution correcte du code NAF 01.15Z est essentielle. D’abord, elle détermine le régime fiscal applicable, notamment en matière de TVA agricole. Ensuite, ce code permet l’accès à certaines aides spécifiques ou programmes de soutien sectoriels, particulièrement dans le cadre des politiques de reconversion des producteurs de tabac.
Par ailleurs, cette classification facilite les études statistiques et économiques du secteur, permettant aux acteurs institutionnels et privés de mieux comprendre les dynamiques du marché. Pour les fournisseurs et prestataires, elle offre une segmentation précise permettant de cibler efficacement leurs prospections commerciales.
Activités couvertes par ce secteur
Processus de production et techniques culturales
La culture du tabac englobe plusieurs activités spécifiques réparties sur un cycle annuel complet :
- Préparation des sols et mise en place des semis en pépinière
- Repiquage des plants dans les champs
- Entretien des cultures (irrigation, fertilisation, traitements phytosanitaires)
- Écimage et ébourgeonnage pour favoriser le développement des feuilles
- Récolte échelonnée des feuilles selon leur maturité physiologique
- Séchage initial en hangars spécialisés (séchage à l’air, au feu ou en séchoirs)
- Premier tri et conditionnement avant livraison aux transformateurs
Le type de tabac cultivé influence fortement les techniques employées. En France, on trouve principalement la culture de tabac blond de type Virginia ou Burley, avec des procédés de culture et de séchage spécifiques à chaque variété.
Types d’exploitations et organisation du secteur
Le secteur de la culture du tabac se caractérise par différentes structures d’exploitation :
- Petites exploitations familiales souvent diversifiées (le tabac n’étant qu’une des cultures)
- Exploitations spécialisées de taille moyenne
- Structures organisées en coopératives pour la mutualisation des équipements
- Exploitations sous contrat avec les grands groupes manufacturiers
Les exploitations tabacoles françaises travaillent généralement sous contrat avec des transformateurs ou des coopératives qui assurent le lien avec l’industrie manufacturière. Par exemple, la coopérative France Tabac représentait jusqu’à récemment un acteur majeur regroupant de nombreux producteurs nationaux, avant sa dissolution en 2020 face aux difficultés du secteur.
Statistiques et chiffres clés
La culture du tabac en France a connu un déclin significatif ces dernières décennies. Alors qu’on comptait environ 30 000 producteurs dans les années 1970, ce nombre est tombé à moins de 1 500 au début des années 2000, puis à quelques centaines aujourd’hui seulement.
En termes de répartition géographique, la production est principalement concentrée dans quelques départements : l’Alsace, la Dordogne, le Lot-et-Garonne et le Nord. Ces régions représentent plus de 80% de la surface totale cultivée, qui avoisine désormais moins de 3 500 hectares sur l’ensemble du territoire français.
La production nationale annuelle se situe autour de 8 000 tonnes de tabac séché, ce qui représente moins de 10% de la consommation française, démontrant une forte dépendance aux importations. Le chiffre d’affaires global du secteur est estimé à environ 25 millions d’euros.
Concernant l’emploi, cette filière génère aujourd’hui environ 1 000 emplois directs et 2 000 emplois indirects, principalement saisonniers. Les prévisions sectorielles montrent une tendance continue à la baisse, avec une diminution estimée à 5-7% par an des surfaces cultivées.
Codes NAF apparentés
Plusieurs codes NAF sont liés ou proches de l’activité de culture du tabac :
- Code NAF 01.11Z – Culture de céréales, légumineuses et graines oléagineuses
- Code NAF 01.19Z – Autres cultures non permanentes
- Code NAF 12.00Z – Fabrication de produits à base de tabac
- Code NAF 46.21Z – Commerce de gros de céréales, de tabac non manufacturé
- Code NAF 47.26Z – Commerce de détail de produits à base de tabac
Il est essentiel de distinguer clairement ces différentes activités pour comprendre l’ensemble de la filière tabacole.
| Code NAF | Activité | Différence avec 01.15Z |
|---|---|---|
| 01.15Z | Culture du tabac | Production agricole primaire uniquement |
| 01.11Z | Culture de céréales et oléagineux | Concerne d’autres cultures annuelles, souvent en rotation avec le tabac |
| 12.00Z | Fabrication produits à base de tabac | Transformation industrielle, non agricole |
| 46.21Z | Commerce de gros tabac non manufacturé | Activité commerciale, non productive |
Comment distinguer ces activités connexes
La principale distinction entre la culture du tabac (01.15Z) et les autres codes concerne le périmètre d’activité. Par exemple, si une exploitation cultive à la fois du tabac et des céréales, c’est l’activité principale qui détermine le code NAF. Si le tabac représente plus de 50% du chiffre d’affaires, le code 01.15Z s’applique.
De même, une entreprise qui achète du tabac brut pour le transformer sera classée en 12.00Z (fabrication) et non en 01.15Z, même si elle possède également des plantations. La distinction est importante car les régimes fiscaux, sociaux et réglementaires diffèrent considérablement entre ces activités.
Cadre réglementaire et juridique
La culture du tabac est soumise à un encadrement réglementaire particulièrement strict, tant au niveau national qu’européen. Tout d’abord, les producteurs doivent obtenir une autorisation de culture auprès de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI), qui contrôle rigoureusement les volumes produits.
Depuis la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) de 2013, les aides directes spécifiques à la culture du tabac ont été supprimées, remplacées par des programmes de reconversion pour les producteurs souhaitant s’orienter vers d’autres cultures. L’Union européenne a mis en place des fonds de diversification pour accompagner cette transition.
En matière environnementale, la culture du tabac est soumise aux mêmes réglementations que les autres productions agricoles concernant l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Cependant, des restrictions supplémentaires s’appliquent pour certaines substances en raison de leur potentielle présence dans le produit final.
Bon à savoir : Depuis 2010, les producteurs de tabac français sont tenus de respecter les principes de traçabilité renforcée imposés par la directive 2014/40/UE relative aux produits du tabac. Chaque lot doit être identifiable de la parcelle jusqu’au premier transformateur.
Obligations légales et administratives spécifiques
Les exploitants cultivant du tabac doivent se conformer à plusieurs obligations particulières :
D’abord, ils doivent tenir un registre détaillé de production, documentant les surfaces plantées, les quantités récoltées et les ventes effectuées. Ces registres sont susceptibles d’être contrôlés par les services des douanes ou de la répression des fraudes.
Ensuite, les contrats de culture avec les acheteurs (transformateurs ou négociants) doivent respecter un cadre formel spécifique, incluant des clauses obligatoires sur la qualité, la traçabilité et les modalités de livraison.
Enfin, le stockage du tabac sur l’exploitation est soumis à des règles strictes, notamment concernant la sécurité et la prévention des vols, le tabac étant considéré comme un produit sensible.
Analyse sectorielle pour la prospection B2B
Profil des entreprises du secteur
Les exploitations de tabac en France présentent des caractéristiques spécifiques qui permettent un ciblage précis pour la prospection B2B. En termes de taille, on observe principalement des structures de type familial et des PME agricoles, avec une surface moyenne de culture d’environ 5 à 15 hectares par exploitation.
La répartition par chiffre d’affaires montre que plus de 70% des structures génèrent entre 30 000 et 150 000 euros annuels avec leur production de tabac. Les statuts juridiques prédominants sont les exploitations individuelles (45%), les EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée) à 30%, et les GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) à 15%.
L’âge moyen des exploitations est relativement élevé, avec plus de 60% des structures ayant plus de 15 ans d’existence. Cela s’explique par la diminution des nouvelles installations dans ce secteur en déclin.
Critères de segmentation pour une prospection efficace
Pour construire un fichier d’entreprises qualifié dans le secteur de la culture du tabac, plusieurs critères de filtrage se révèlent particulièrement pertinents :
- La localisation géographique, en ciblant prioritairement l’Alsace, la Dordogne et le Lot-et-Garonne qui concentrent l’essentiel de la production
- La taille des exploitations, en distinguant les petits producteurs (moins de 5 hectares) des structures plus importantes
- L’appartenance à des groupements de producteurs ou coopératives
- La diversification des activités, certains producteurs étant spécialisés uniquement dans le tabac tandis que d’autres l’intègrent dans une rotation avec d’autres cultures
La plateforme Datapult.ai permet d’accéder à des données B2B actualisées sur l’ensemble des acteurs de cette filière, facilitant une segmentation précise basée sur ces différents critères pour optimiser vos campagnes de prospection.
Exploiter les données sectorielles pour votre prospection
Le secteur de la culture du tabac, bien que restreint, offre des opportunités ciblées pour différents types de fournisseurs. Grâce à une base de données entreprises spécialisée, vous pouvez identifier précisément les acteurs encore présents sur ce marché de niche.
Les données enrichies sur ce secteur permettent notamment de cibler les exploitations selon leur taille, leur localisation ou leur niveau de diversification. Pour les fournisseurs d’intrants agricoles spécialisés, de matériel de séchage ou de services techniques dédiés, ces informations constituent un atout majeur.
Le ciblage par code NAF 01.15Z garantit une prospection concentrée exclusivement sur les véritables producteurs de tabac, évitant la dispersion de vos efforts commerciaux vers des acteurs non concernés. Cette approche génère des leads qualifiés avec un taux de conversion nettement supérieur aux méthodes génériques.